Ola Todos !!!
Voilà, je suis à l’aéroport de Santiago du Chili, en transit pour l’Argentine. Je viens de passer 4 formidables jours sur l’île de Pâques. Un peu de détente et de sérénité au milieu de ces paysages campagnards. Un mélange de champs vallonnés, de volcans éteints, de falaises et de mer déchainée. Le tout embelli par la présence de Moais, ces statues mystérieuses dont on ne sait pas encore exactement comment elles ont été transportées de leur lieu de fabrication à leur place d’érection !!! Partout autour de l’île, tu trouves ces sculptures représentant le buste et la tête généralement des premiers pionniers de l’île.
Je suis accueilli dans une pension de famille très sympa et avec des lits d’un confort incroyable, avec édredon et tout et tout. Faut dire qu’il ne fait pas très chaud ici !!! Je commence par errer dans les rues du village, le seul centre urbain de l’île qui comporte au total moins de 4000 âmes !!! Très simple, bien achalandé en restos, bars et boutiques souvenirs. La population chante toute la journée avec ce langage hispanique. J’adore les intonations !!! Et puis, je retrouve les sourires et la gentillesse à l’état pur !!! Je respire. Je me renseigne aussi sur les plongées possibles ici. Apparemment, la visibilité est extraordinaire et les décors sont splendides, mais y a pas trop de poissons dans le coin. Bon, je vais pas abuser avec ça. Je n’ai que 3 jours pour faire le tour de l’île et de ses sites merveilleux.
Après une ENORME nuit, je loue un scooter et c’est parti, les cheveux au vent et les roues dans la bouillasse !!! A la découverte du premier site de Moais, Puna Pau. Le site de fabrication des coiffes des Moais, dans un décor tout vert, à flanc de vieux volcan vallonné. Je suis tout seul ici, et je prends bien mon temps, entre la vue sur la mer, ces imposants cailloux arrondis au milieu de la verdure et quelques gouttes de fine pluie. Le décor est planté : voilà ce que me propose l’île, pour mon plus grand plaisir !!! Ensuite, et je ne vais pas tous les énumérer, mais c’est l’enchainement de sites sur toute la partie Nord de l’île. La journée alterne entre « je pose mes fesses sur un rocher à écouter les vagues s’éclater contre les rochers » ou « je m’assieds sur la pelouse en face des Moais pour contempler les statues et trouver les différences entre les différentes représentations ». Tranquille quoi !!! Sur la route, je croise pas mal de chevaux sauvages ou des chiens, mais adorables !!! Ils te suivent juste pour le plaisir (quand t’es à pied bien sûr). Le soir, je retrouve Elizabeth et son mari pour boire une bière à discuter de leur vie locale. Ils ne sont pas malheureux, ça c’est sûr. La vie est plutôt cool ici. Bon, l’île est un peu petite à mon goût pour y vivre, mais franchement y a des coins de paradis dans tous les sens et je crois que je suis venu à la bonne période : y a quasiment pas de touristes. Donc, les sites sont vierges de toute présence. C’est vraiment une énorme émotion de se retrouver seul en face de ces colosses en pierre, à s’imaginer l’énergie fournie pour leur édification et toutes les croyances qu’il y a derrière. Bref, esprit ouvert au maximum et sensation de renouer avec le vrai voyage non cadré !!!
Le lendemain, lever aux aurores et je prends la route complètement défoncée pour rejoindre les sites de la pointe Est de l’île et assister au lever du soleil par la même. Ensuite, direction Rano Raraku où je vais me faire passer pour un membre de la famille chilienne que j’ai rencontrée sur le site, histoire de pas trop raquer pour les droits d’entrée. Rano Raraku, c’est la zone de fabrication des Moais. L’endroit où les rochers sont sculptés à flanc de volcan. De la crête, y a une vue incroyable sur l’autre site de Tongariki. Bref, matinée de marche et de contemplation. La journée se termine à longer la côte sud et à m’arrêter tous les 2 km sur les falaises. Moments reposants, apaisants !!!
Voilà, y aurait beaucoup plus de belles choses à dire au sujet de Rapanui, mais pour moi, ça aura été l’occasion de me ressourcer complètement avant l’Argentine et de réaliser que je n’avais plus le temps de tergiverser mais qu’il fallait impérativement me mettre à l’espagnol maintenant parce qu’à part « Cerveza », je sais pas dire grand-chose !!! La bonne humeur est revenue, ça a pas pris longtemps et ça va me faire rigoler de parler espagnol !!! D’ailleurs, j’y cours, mais pas sans vus laissez une dernière du "ceviche", leur spécialité de poisson cru ici!!!
Salut.